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mercredi 23 novembre 2011

Les Voies de l'ombre - Hug et Camus


Ce livre est un peu dans le même esprit que la Trilogie de Mal de Chattam mais en restant toujours réaliste.

Points positifs :
- Contrairement à de nombreux romans policiers, il y a des morts, des blessés, des kidnappés mais tous ne s’en sortent pas. Il n’y a pas de héro triomphant… et ça fait du bien !
Kurz fait preuve de beaucoup d’intelligence et prend garde à tous les détails.
- Bon travail concernant l’aspect psychologique de la personne enfermée : sa découverte de sa cellule, sa façon de voir les choses, de tenir, ses questionnements, jusqu’où est-elle prête à aller pour protéger la personne qu’elle aime… Dommage que ça ne soit pas basé sur une réelle étude scientifique, ça aurait apporté un peu plus de crédibilité à la théorie de Kurz.
- Le roman reprend du souffle au tome 2 lorsqu’un nouvel élément apparait concernant le kidnapping de Michèle Mariek et les relations avec l’entreprise de son père.
- Le tome 2 montre bien l’évolution d’Andréas qui a été énormément perturbé par son séjour chez Kurz. On ne sait pas s’il l’a transformé ou s’il a fait ressortir sa vraie nature. Les questions qu’il se pose, ses réponses, ses peurs, sont très intéressantes et donnent à réfléchir.


Points négatifs :
- Un peu trop de scène de sexe ou de scènes un peu écœurantes qui ne servent à rien dans le livre (sauf à émoustiller le lecteur… Il est dommage d’en arriver à devoir mettre ce type de scène pour avoir cet effet-là)
- Vers la fin, deux éléments sont vraiment prévisibles et ne collent pas avec le roman : [ceux qui ne l’ont pas lu, merci de ne pas lire ce paragraphe] Tout d’abord, dès qu’Andréas et Rufus ouvrent la bouteille de vin dans la maison de Kurz à la montagne, on se doute que le vin est empoisonné. Deuxièmement, on se demande pourquoi Rufus n’a pas vérifié la cellule de cette même maison avant d’y enfermer Kurz. Sachant que Kurz les attendait et qu’il fait attention aux moindres détails, on sait très bien qu’il a construit un passage pour pouvoir sortir… En lisant ces deux passages, j’ai été très déçue car je m’y attendais tellement que ce n’était pas drôle, c’était décevant et ça m’a plombé la fin du livre !
- On ne sait pas exactement le fin mot de l’histoire entre les Marieck, Dorléan et Kurz. Même si on s’en doute, rien n’est explicite, comme si cet aspect qui prenait de la place au début avait tout d’un coup disparu…
- On peut facilement sauter les passages de description comme dans beaucoup de romans policiers. L’accent est mis sur l’intrigue, le suspense et tout le « background » et les descriptions sont négligées.
- Il y a trop de personnages. On ne comprend pas toujours qui est qui et qui fait quoi. Du coup, les personnages ne sont pas tous bien travaillés et on a du mal à les différencier et à les imaginer tous…
- Enfin, la fin est attendue depuis le début du roman (même si on a eu des doutes, c’est tout de même ce qui reste le plus logique). Le choix d’Andréas est tout de même bizarre, même si on suit l’évolution de sa pensée depuis le début.


Du suspense, une histoire étonnante, un personnage fou, un policier qui sort de l’ordinaire… en bref la recette de 95% des thrillers qui fait toujours fortune !
Si vous aimer les thrillers classiques avec du suspense, il n’est pas mauvais (il est même meilleur que beaucoup d’autres plus connus) mais il pourrait être bien meilleur !
Je ne lirai pas le tome 3 ni le tome 4…

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